De la carte perforée à la sauvegarde de données sur le cloud: histoire des supports de stockage
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Il est bien loin le temps des cartes perforées

Disques en papier, disques magnétiques, couches de silicium: l’histoire des supports de données est mouvementée. Cependant, un sujet revient constamment sur la table pour tous les supports de stockage.

Quel que soit le support, la sauvegarde des données est un sujet crucial depuis que l’humanité a commencé à stocker des informations. Mais oublions le passé lointain et entrons directement dans l’ère numérique. Revenons aux années 1960, lorsque les ordinateurs centraux commençaient tout juste à s’établir.

Les débuts: de la carte perforée au stockage magnétique

Impossible d’imaginer un ordinateur sans écran aujourd’hui. Mais au début, les cartes perforées servaient de support de stockage et la diffusion se faisait directement sur une imprimante matricielle à points.

Mémoire carte perforée années 1960
Les écrans textuels des années 1980 ont repris la représentation sur 80 colonnes des cartes perforées.

Ce processus était laborieux et lent. Le stockage magnétique est apparu dans les années 1960. Les bandes sur de grands rouleaux accueillaient les programmes de traitement électronique des données. Les sauvegardes n’étaient pas encore évoquées car les premiers ordinateurs étaient uniquement des machines à calculer qui ne permettaient pas encore le stockage automatique des données.

Les moyens de stockage se sont diversifiés dans les années 1970. En 1972, IBM a commercialisé un disque magnétique plat réinscriptible de 8 pouces de diamètre. La disquette était née; certes la première était apparue en 1969, mais elle était uniquement accessible en lecture. Il était possible de stocker 80 Ko sur un «disque souple» (Floppy Disk). Il aurait fallu trois disquettes rien que pour stocker l’image de couverture de cet article qui pèse env. 240 Ko. Mais après tout, la première disquette offrait mille fois plus de capacité que celle d’une carte perforée.

Le triomphe de la disquette

Dans les années 1970, la technologie devenait plus compacte tout en gagnant en performances. Quand les premiers ordinateurs personnels sont apparus vers la fin de la décennie, ils utilisaient des disquettes au format relativement pratique de 5,25 pouces. Dans la version HD (High Density), les supports stockaient une fabuleuse quantité de données de 1,2 Mo. De quoi mettre déjà quatre images de couverture sur une disquette.

Floppy Disc, disquette
Le Floppy Disc, le «disque souple». (Illustration: IBM)

Jusqu’à la fin des années 1980, les disquettes étaient les supports de données standard pour les systèmes d’exploitation, les programmes et les données. Mais elles servaient aussi de supports de sauvegarde pour le PC. Les bandes magnétiques étaient quant à elles toujours utilisées sur les ordinateurs centraux.

Vers la fin des années 1980, les disquettes avaient atteint un format de 3,5 pouces et leur capacité de stockage maximale. Elles offraient environ 1,5 Mo d’espace, soit environ six fois l’image de couverture de cet article.

Sauvegardes de données sur bande continue

Au cours des années 1980, les bandes magnétiques sont passées du centre de calcul aux bureaux. La bande a rapidement gagné en popularité en tant que support de stockage peu coûteux pour les serveurs du réseau local. Une bande par jour, et les données du serveur étaient sauvegardées. Ce support de sauvegarde est en outre doté d’une certaine longévité, ce qui le rendait et le rend aujourd’hui encore intéressant pour l’archivage des données. Les enregistreurs-lecteurs de bande magnétique actuels conformes à la norme LTO-8 permettent de stocker 12 To de données, et encore plus grâce à la compression des données.

Sauvegarde de données sur bandes magnétiques.
Les bandes magnétiques servaient au stockage et à la sauvegarde des données. (Illustration: Alamy)

Rapide, grande capacité et bon marché: le disque dur

Le disque dur a rapidement remplacé la disquette. Car les avantages étaient énormes: les disques durs sont rapides en lecture et en écriture, offrent beaucoup d’espace de stockage et conviennent à toutes les stratégies de sauvegarde courantes. Et avec les capacités actuelles du stockage magnétique pouvant atteindre 12 To, un fichier aussi petit que l’image de couverture devient aussi léger qu’une plume.

Disque dur externe pour la sauvegarde de données
Aujourd’hui encore un support prisé pour les sauvegardes: les disques durs externes. (Illustration: Alamy)

Les disques durs externes conviennent aux sauvegardes de petites quantités de données car ils peuvent être déconnectés de l’ordinateur après la sauvegarde et rangés dans un placard. Les disques durs externes et les systèmes RAID (Redundant Array of Independent Disks), qui miroitent les données, présentent toutefois quelques inconvénients indiscutables. En règle générale, ils restent proches des ordinateurs. En cas d’incendie, de dégâts des eaux ou de cambriolage, il existe donc un risque de perte de données. Un ransomware peut également crypter les disques durs de sauvegarde connectés et rendre les données inutilisables.

NAS: le disque dur réseau

Avec un NAS (Network Attached Storage), les opérations de sauvegarde peuvent être automatisées car le stockage est toujours disponible et n’a pas besoin d’être connecté manuellement. Une solution confortable mais qui ne corrige pas les inconvénients des disques durs externes: la proximité physique. Et les NAS sont des cibles de choix pour les ransomwares.

Sauvegarde de données sur le cloud

Le volume de données a augmenté en parallèle des capacités de stockage. Il suffisait de sept disquettes pour Windows 3.0 qui est sorti en 1990. Windows 10 pèse désormais env. 5 Go. Il aurait donc fallu environ 3500 disquettes. Et les données telles que les applications migrent du réseau local vers le cloud.

Cette diversification a changé les exigences en matière de sauvegarde. Lorsque le serveur fonctionne déjà sur le cloud, il est absurde de ramener la sauvegarde sur le bureau. La solution en sens inverse est bien plus judicieuse. Une sauvegarde des données dans le cloud offre plusieurs avantages: elle est automatique, les données sont éloignées et protégées des incendies tout comme des ransomwares. Le fournisseur de cloud gère le remplacement des disques durs défectueux. Si la sauvegarde nécessite plus d’espace, il est facile d’en louer plus.

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Mais pour les entreprises qui externalisent leurs données, la confiance envers le prestataire cloud est indispensable. Un accès sécurisé et crypté ainsi que des règles de protection des données appropriées sont à la base de cette confiance.

Le cloud assure des sauvegardes de données entièrement automatisées qui sont disponibles à tout moment, mais les données ne sont nulle part plus en sécurité que dans le cloud. Ceci s’applique en particulier si les centres de données sont situés en Suisse et sont certifiés avec le niveau de sécurité le plus élevé (Tier IV).

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