Quand les applications tombent en panne, chaque minute compte. Le cloud apporte rapidité et innovation – mais aussi dépendances. Le Cloud Leadership consiste à trouver le juste équilibre entre les deux : où le SaaS accélère-t-il le time-to-market ? Où l’IaaS/les conteneurs garantissent-ils la possibilité de sortie ? Comment combiner cloud public et cloud privé suisse pour assurer conformité et la capacité d’action ? Vous trouverez des réponses et exemples dans cet article.
Septembre 2025, Texte: Tanja Dujic et Lukas Hebeisen 3 Min.
Lundi matin, 9h. Soudain, tout s’arrête : les applications ne sont plus disponibles, le réseau mobile ne fonctionne plus, les collaborateurs ne peuvent plus travailler et les clients n’atteignent plus personne. Chaque minute coûte des milliers de francs – au bout de quelques heures, les pertes se chiffrent en millions.
Ce qui ressemble à un cas exceptionnel est déjà une réalité. Selon New Relic(ouvre une nouvelle fenêtre), le coût médian des pannes à fort impact en Allemagne atteint 2,2 millions USD par heure(ouvre une nouvelle fenêtre) – la valeur la plus élevée en Europe.
En Suisse également, l’incident CrowdStrike de 2024(ouvre une nouvelle fenêtre) a mis en évidence la vulnérabilité : à l’aéroport de Zurich, 120 vols ont été annulés ; chez SWISS, environ 9’300 passagers ont été touchés.
La question n’est donc plus : « Avons-nous besoin d’un cloud ? », mais bien : « Quelle est la résistance de notre stratégie cloud ? »
L’économie suisse est considérée comme l’une des plus stables et sûres au monde. Mais même la plus solide a besoin de structures et de cadres clairs pour assurer ses fondations. L’incertitude géopolitique apporte imprévisibilité et agitation dans les entreprises suisses. S’y ajoutent de nouvelles lois, comme la nLPD (revDSG), ainsi qu’une menace cyber de plus en plus complexe.
Pour les entreprises en Suisse, cela signifie : que le cloud est une opportunité. L’opportunité d’apporter de la clarté dans ce climat d’instabilité généré par des facteurs externes.
Le cloud offre innovation, rapidité et scalabilité. Mais il rend aussi les entreprises suisses plus dépendantes des hyperscalers, des décisions géopolitiques et, finalement, des attaques externes.
De nouvelles lois ou sanctions peuvent soudain imposer un déplacement de données, une hausse soudaine des coûts ou l’indisponibilité de services cloud dans certaines régions.
La résistance et la souveraineté cloud ne sont plus des thèmes secondaires : ils sont devenues des conditions essentielles pour la capacité d’action des entreprises suisses.
Le Cloud Leadership est la capacité à gérer ces tensions: exploiter l’innovation sans renoncer à sa liberté. Gagner en vitesse sans perdre en résilience.
Il s’agit de poser les bonnes questions :
Le Cloud Leadership signifie répondre à ces questions non seulement sur le plan technique, mais aussi stratégique.
C’est seulement ainsi qu’apparaît une véritable Cloud Resilience – la capacité de rester stable et opérationnel même en période de crise.
La situation géopolitique reste tendue, les cyberattaques se multiplient, la régulation se complexifie. Celui qui n’a pas aujourd’hui de stratégie de résilience pour le cloud risque dès demain l’arrêt total.
Le Cloud Leadership, c’est prendre consciemment des décisions qui assurent le contrôle et qui permettent l’innovation – afin de créer une véritable résilience cloud.
Il s’agit de protéger les entreprises non seulement technologiquement, mais aussi stratégiquement – pour qu’elles restent capables d’agir, même en période d’incertitude.