Personal Development

Le codage est-il le nouvel anglais?

Imagine une pièce avec environ 70 femmes adultes (et une poignée d'hommes, pour être juste) qui regardent avec impatience leur ordinateur portable et écrivent leurs premières lignes de code. Une scène de Matrix IV? Une vision d'un futur lointain? Non.

À l'occasion de la semaine européenne du code(ouvre une nouvelle fenêtre), Kraftwerk(ouvre une nouvelle fenêtre), l'espace d'innovation et de collaboration de Zurich, a organisé un atelier pour tous ceux qui ont toujours voulu essayer de coder mais n'en ont jamais eu l'occasion.

Sous la direction amicale de Chanel Greco, développeur expérimenté et instructeur technique, nous avons été initiés au monde fascinant du codage, et plus particulièrement au html et au css. Comme on nous l'a appris, le html et le css ne sont techniquement pas des langages de programmation, mais ils sont idéaux pour donner aux débutants en programmation comme moi un coup de pouce dans le domaine du code.

Pendant les deux heures qu'a duré l'atelier, j'ai connu à la fois l'exaltation et les pièges du html et du css. Le sentiment magique de voir une page web html s'assembler avec des images et du contenu sur la base de mes premières lignes de code a été rapidement (bien que temporairement) éclipsé par l'impact dramatique de ce que je pensais n'être qu'une petite faute d'orthographe dans le code. J'ai appris très vite que la précision est reine quand on code.

À la fin de l'atelier, j'étais la fière codeuse et créatrice de mon tout premier site Web. Techniquement, il s'agissait bien d'un site Web, mais il est évident qu'il ne résisterait pas à l'inspection rigoureuse d'un professionnel de la communication (tel que moi). Mais bon, c'était un début et ça m'a permis de me lancer.

Mission accomplie pour les charmantes dames Melanie Kovacs et Janine Fuchs de WeShapeTech(ouvre une nouvelle fenêtre) et Master21(ouvre une nouvelle fenêtre), les deux organisations à l'origine de l'atelier. Elles visent à faire de l'apprentissage du code la nouvelle normalité, en proposant des camps d'entraînement et des cours d'été ainsi que des activités de réseautage. Avec leur objectif, ils sont en bonne compagnie. Dans une interview(ouvre une nouvelle fenêtre), Tim Cook, PDG d'Apple, a qualifié le codage de compétence la plus cruciale à acquérir pour les jeunes. Plutôt que d'être une compétence spécialisée réservée aux aficionados de la technologie, le codage devrait être considéré comme une compétence qui permet à presque tout le monde d'être créatif, de créer et, surtout, de s'exprimer potentiellement auprès de 7 milliards de personnes dans le monde.

Mon fils de huit mois apprendra-t-il à coder lorsqu'il entrera à la maternelle dans quelques années ? Je n'en ai aucune idée. (Pour les parents désireux de susciter un intérêt précoce : Codillion propose des cours de programmation et de robotique pour les enfants dès l'âge de cinq ans. Les discussions sur l'apprentissage du code n'ont commencé que récemment, mais elles me semblent très familières. Je me souviens encore du débat animé qui a eu lieu il y a quelques années, lorsque les enseignants et les responsables de la politique éducative se sont demandé si l'anglais devait être enseigné à l'école primaire en Suisse. Il semble que le débat ait évolué. Le codage est le nouvel anglais.

Ingrid Dohme

Ingrid Dohme

Former Senior HR Communication Manager

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