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Communication mobile

La recherche confirme les valeurs limites internationales

Dans leur toute dernière publication, les chercheurs de la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (CIPRNI), la plus importante instance scientifique dans ce domaine, l’affirment clairement: il n’existe aucune preuve de l’existence d’effets négatifs sur la santé en dessous des valeurs limites générales définies. L’efficacité des valeurs existantes, qui ont fait l’objet de nombreuses études, est attestée par les derniers résultats de la recherche sur la 5G. Malgré ces résultats limpides de la CIPRNI et de l’OMS, le Conseil fédéral renonce à rapprocher des valeurs internationales les valeurs limites en vigueur dans notre pays, qui restent dix fois plus strictes qu’ailleurs.
Esther Hüsler
Esther Hüsler, Porte-parole
16 juin 2020

Swisscom a immédiatement testé tous les processus pour éviter que ne se reproduisent des dérangements comme ceux que nous avons connus en début d’année. Avec 4000 interventions par semaine pour des travaux d'entretien ou de maintenance sur une architecture de réseau complexe, la situation n’avait rien d’ordinaire. Pourtant, des erreurs ne devraient pas produire des effets aussi importants que ceux de ce début d’année.

 

Tantôt le matériel était en cause, tantôt une erreur d’appréciation humaine, et pour finir un défaut de redondance: cette série noire que nous avons connue en février dernier semblait ne jamais vouloir s’arrêter. Pour les directions du groupe et du secteur, la stabilité du réseau était devenue la priorité absolue. Le Conseil fédéral a rejeté un assouplissement des valeurs limites dans la communication mobile. Cette décision signifie que le déploiement complet de la prochaine génération de communication mobile se fera attendre et qu’il nécessitera la construction coûteuse de plus de 25 000 nouvelles antennes. Dans plusieurs régions du pays, le déploiement du réseau 5G se heurte à l’absence de bases de mesure. L’insécurité juridique provoque des retards dans les cantons et les communes et pourrait, le cas échéant, servir d’excuse pour attendre que les offices fédéraux compétents édictent des normes en la matière. Malgré la dernière étude du groupe de travail de l’OFEV publiée en novembre 2019, qui avait élaboré différentes options, le Conseil fédéral veut lui aussi lancer de nouvelles analyses.

 

En optant pour cette tactique de temporisation, la Suisse risque de perdre sa position de leader européen dans le domaine de la communication mobile. Car faute de permis de construire, le développement de la 4G ne peut pas non plus se poursuivre, alors même que la consommation de données au sein de la population ne cesse de croître. La crise liée au coronavirus a pourtant clairement mis en évidence la valeur de cette infrastructure. La stagnation nuit à la compétitivité du pays et entrave le raccordement des régions alpines aux moyens de communication modernes et, partant, le développement de la Suisse. Telles sont les critiques formulées par le Groupement suisse pour les régions de montagne (SAB), qui reconnaît tout l’intérêt de la 5G pour proposer le haut débit sur l’ensemble du territoire.

Consensus international

Au début de l’année, des institutions de renom comme l’OMS et la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (CIPRNI) se sont exprimées sur les risques liés à la technologie mobile. L’OMS constate notamment:

«Les très nombreuses recherches menées n’ont pas permis d’établir un lien entre les immissions de la technologie mobile et d’éventuels effets sur la santé.»

Et la CIPRNI de conclure de son côté:

«Il n’y a aucune évidence d’effets indésirables (des immissions mobiles) sur la santé en dessous des valeurs limites générales définies. Il n’y a par ailleurs aucune preuve de l’existence d’interactions pouvant laisser présager que ces expositions faibles causent des dommages à la santé.»

La Food and Drug Administration américaine (FDA) aboutit aux mêmes conclusions. La CIPRNI recommande de laisser la valeur limite à 50 volts par mètre pour les installations mobiles. A titre de comparaison, en Suisse, dans de nombreux lieux à utilisation sensible (LUS), des valeurs limites d’installations dix fois plus sévères – 5 volts par mètre – s’appliquent. Et en réalité, les champs effectivement mesurés sont la plupart du temps encore nettement plus bas.

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